LES DIFFERENTS TYPES DE MONUMENTS


LES DIFFERENTS TYPES

Un monument aux morts est un monument érigé pour commémorer et honorer les soldats, et plus généralement les personnes, tuées ou disparues par faits de guerre.

Il en existe de toutes sortes. La plupart des monuments ont des similitudes car il existait une sorte de catalogue dans lequel les communes commandaient leurs monument.





Il en existe de plusieurs types :
• les cénotaphes (monuments mortuaires n’abritant aucun corps), généralement dans le centre d'une ville ou d'un village, mais qui ont aussi été, après la Première Guerre mondiale, élevé dans les entreprises, les écoles, les foyers fréquentés par les disparus de leur vivant.
• les monuments nationaux élevés sur les champs de bataille (par exemple, à Douaumont), et qui eux abritent les tombes de soldats, parfois de centaines de milliers d'entre-eux, dont une proportion de soldats inconnus.
Inspirés de stéréotypes architecturaux, les premiers monuments aux morts réemploient les mêmes dispositifs. Néanmoins chaque pays et chaque culture offre des variantes.

En France, l’une des formes privilégiées est l’obélisque. Elle concerne essentiellement les monuments communaux, placés au centre de l’espace public (sur la place principale) ou dans des lieux symboliques : près de la mairie ou encore près de l’école, près de l’église ou du cimetière. Des monuments aux morts, sous forme de plaque commémorative, ont également été placés dans tous les lieux fréquentés par les victimes :
  1. les écoles ;
  2. les lieux de travail (on peut voir dans la plupart des gares de France une plaque listant les cheminots morts au cours des deux guerres mondiales) ;
  3. dans de nombreux foyers, les veuves de guerre aménagent un espace perpétuant le souvenir de leur époux mort à la guerre : une photo portant les décorations, encadrée de cierges, fait là aussi office de monument aux morts.
Certaines communes choisissent d’élever un mur formant une stèle monumentale, une colonne (reprenant le motif antique de la colonne civique), une statue, ou encore une colonne brisée, monument aux morts érigé en contestation à cette maudite guerre.

Ces monuments sont subventionnés par l’État, en partie financés par les municipalités, mais le plus souvent une souscription publique représente une partie importante de la somme nécessaire à l’élévation du monument.

Ruinée, l'Allemagne ne dispose pas de fonds publics pour ériger des monuments à la mémoire des millions de morts de la guerre 1914-18. Dans un premier temps, ce sont les églises qui prennent le plus souvent l'initiative de collecter des fonds et de faire graver des listes de noms sur des plaques de marbre exposées à l'intérieur des lieux de culte. On trouve aussi dans les grandes villes des livres du souvenir, et un certain nombre de monuments collectifs dans les villages.

La situation change en 1933, où l'on voit apparaître des monuments qui exaltent l'esprit de sacrifice à la nation allemande.

Voici les différents modèles de monuments aux morts avec les ornements et les inscriptions les plus courants :

(NB : Liste non-exhaustive pour le moment à cette étape de la recherche )

1 • DIFFERENTS TYPES D'ARCHITECTURE DES MONUMENTS

L'Obelisque

Symbole remontant tant à la période Celte et Gauloise avec les Menhirs que la Période Napoléoniene qui s'inspira des obélisque Egyptiennes, nombre de monuments aux Morts utilisent ce type de symbole.
Sculpté dans la pierre ou en béton, les marquages (épitaphe et noms) sont soit gravés directement sur l'obelisque, soit sur des plaques de marbres qui y sont fixées.





La colonne


Symbole remontant tant à la période Romaine, elle est soit en marbre ou soit en pierre, soit en béton moulé.

Le Temple





Symbole remontant tant à la période Romaine, il est composé de colonnes soit en marbre ou soit en pierre, soit en béton moulé, sur lesquelles repose une dalle ornée ou non.


La plaque sur un calvaire


Très simple, une plaque rajoutée sur un calvaire ou une croix, le plus souvent au coeur du cimetierre.


Le Carré d'Obus



Symbole de la guerre, les obus de canons sont "recyclés" pour servir de poteau aux chaines d'acier qui encerclent très souvant le Monument aux morts.
La majorité sont de véritables obus désactivés.
remarque : On a malheureusement pu déplorer le vol de ces obus sur certains Monuments aux Morts. Larcins exécutés par des "collectionneurs" sans moralité.


Obus en carré avec chaines métalliques.


Obus en carré avec grilles en métal et petit portillon pour accéder au monument.


Monuments sur le Champ de Bataille

Photo CCH Chatard

Certains monuments, ou mémoriaux ont été construits non pas sur le territoire national, mais directement sur des champs de batailles étrangers ou à proximité de ceux-ci.
C'est le cas en France d'un grand nombre de monuments à la mémoire des troupes alliées ou ennemies (cimetière allemand en Normandie).

France :
  1. Beaumont-Hamel Newfoundland Memorial Park
  2. Ossuaire de Douaumont
  3. Notre Dame de Lorette
  4. Mémorial des batailles de la Marne à Dormans
  5. Mémorial de Verdun
  6. Mémorial canadien de Vimy
  7. Cimetière américain de Neuville-en-Condroz
  8. cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon,
  9. cimetière américain de Saint-Avold, le plus grand cimetière militaire de la seconde guerre mondiale situé en Europe.
Monuments internationaux collectifs
  1. Mémorial Interallié à Liège-Cointe
Monuments nationaux collectifs

Mémorial aux morts du Viet Nam
  1. Porte de l'Inde (New Delhi)
  2. Monument aux morts de l'Armée d'Orient et des terres lointaines (France)
  3. Vietnam Veterans Memorial (États-Unis)


2 • DIFFERENTS TYPES D'ORNEMENTS



La couronne de feuilles



  1. la couronne de feuilles de chêne (ou la branche de chêne), symbole des vertus civiques.
  2. la couronne de feuilles de laurier (ou la branche de laurier), symbole des vertus militaires.

La palme







En pierre sculptée ou en bronze ou dorée


La Croix de Guerre




La croix de guerre 1914-1918, plus ou moins épurée au point de n'être parfois qu'une simple croix empattée.
La croix de guerre 1914-1918, est un des symboles les plus fréquents décorant le sommet des monuments aux morts de France.



Les épées ou glaives
La simplification du symbole est par exemple obtenue par la suppression des 2 épées dressées se croisant au centre de la croix empattée.

Remarque : Parfois, si les épées sont effectivement présentes, les motifs ne sont que taillés à la surface du matériau : pour des raisons de solidité et (ou) d'entretien, la croix de guerre apparaît donc plutôt de loin sous la silhouette d'un disque de pierre, pas ou peu évidé.




L'Urne Funéraire


Une urne funéraire (aussi appelée urne cinéraire, du latin cinis, -eris = cendre) est un vase fermé en pierre, en bronze, en marbre, en albâtre, en céramique ou même en verre dans laquelle les proches d'un défunt conservent ses cendres après sa crémation.
Une urne est destinée à accueillir l'ensemble des cendres issues d'une crémation (en moyenne 2 litres à 2 litres et demi), au contraire d'un reliquaire qui n'en contient qu'une part. La réglementation française ne prévoit pas cette distinction de vocabulaire et certaines des entreprises de pompes funèbres proposent à la vente des urnes décoratives - et souvent fort coûteuses - qui ne peuvent contenir l'intégralité des cendres.





La vasque ou vase à anses


Une vasque ou vase à anses est un vase fermé en pierre, en bronze, en marbre, en albâtre, en céramique ou même en verre.












Le Coq Gaulois









Le coq (gaulois) est un des motifs assez fréquents (mais pas le plus fréquent) parmi les ornements des monuments aux morts de France. Il peut être représenté :
  1. de face ou de côté
  2. les ailes plus ou moins déployées
  3. en train de chanter ou pas
  4. perché éventuellement sur une sphère dominant le sommet pyramidal de l'édifice en forme d'obélisque.
Ce symbole patriotique n'est pas privilégié dans une région plutôt que dans une autre.

Le casque du Poilu


Symbole du soldat français, le casque caractéristique du "Poilu" est souvent utilisé comme ornement complémentaire d'un monument.



Le Poilu

Le poilu lui-même peut être représenté, en buste ou à la taille réelle (avec son équipement, et dans diverses attitudes).

En posture de la sentinelle qui garde le repos éternel de ses frères d'armes.



En posture dynamique avec une couronne de lauriers de la victoire dans une main brandit en l'air.



En posture "on ne passe pas !", comme à JUVIGNE (sculpture d'Eugène PIRON).


Dynamique avec un poilu "heureux"



Ou genre "la victoire en chantant"...






La sculpture de personnages

Assez souvent, peuvent figurer des civils (tels qu'une femme veuve et un(e) enfant) penchés sur une tombe ou tenant un bouquet, comme sur le monument de ROYAT (63) ou une veuve et son enfant ainsi que les parents du soldats se recueillent devant sa dépouille allongée en tenue de combattant.

Ou bien encore très émouvant tel ce soldat britannique qui dit adieu à sont cheval mortellement blessé sur le monument de CHIPILLY dans la SOMME.

Ponctuellement, le civil représenté peut être muni d'un signe particulier en référence à la région ou à une activité spécifique, générale (comme une charrue tirée par un cheval évoquant de toute évidence le monde agricole), ou bien plus précise, comme un outil.












Les accessoires de décor

Assez souvent, une "relique" militaire est ajouté à la base du monument.
Il s'agit très souvent de mortiers ou de canons.



Ici des "crapouillots", sortes de petits mortiers lance grenades. (MAM de Randan - 63)

















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