LA GUERRE D'INDOCHINE - SECONDE PARTIE

LA SECONDE GUERRE D'INDOCHINE (1949-1954)

À partir de la victoire de MAO ZE DONG sur les forces nationalistes de Tchang Kaï Check, le Viet minh reçoit de la Chine communiste une aide importante en matériel et en formation de cadres en matière de guérilla et de commissaires politiques.


Ho Chi Minh (Photo DR)


Général GIAP (Photo DR)

Parallèlement, les Américains inquiets de la menace communiste dans la région consentent à la France une aide financière et en matériels.

De 1946 à 1949, les effectifs Français s’élevaient à 115 000 hommes dont 43 700 Métropolitains, 13 800 Légionnaires, 35 650 Indochinois et 21 850 Nord-Africains et Africains.
Ces effectifs ont atteint 235 721 hommes métropolitains Africains et Légionnaires, plus 260 000 Indochinois en 1954.
Ce n’était donc plus une guérilla mais une véritable guerre que se livrèrent les forces en présence.

PHOTO L'armée Vietminh (Photo DR)


L’Armée du Viet Minh qui comptait environ 10 000 hommes en 1946 passe plus de 100 000 hommes en 1951 et ne cesse de « recruter » de gré ou de force des « volontaires », coolies, porteurs de munitions sur des vélos chinois.
Le général Vo Nguyen Giap organise et commande cette armée.
Le Viet Minh élargit son emprise sur la population qu’il peut mobiliser dans le renseignement, le ravitaillement et le soutien logistique des combattants.
C’est notamment la clé de sa victoire contre les Français et, plus tard contre les Américains.


Convoi sur la Route Coloniale 4 (RC4) (Photo DR)

La bataille des « routes coloniales », les RC, se solde pour les Français par les défaites de Cao Bang et Lang Son et la tristement célèbre "RC4", qui inquiètent l’Etat Major en Indochine et au sein du gouvernement à paris.


Le Général DE LATTRE DE TASSIGNY (Photo DR)

Le général De Lattre de Tassigny est envoyé en Indochine pour redresser la situation et doit faire face immédiatement à des offensives Viet Minh. Il parvient à les vaincre trois fois, mais ne peut les anéantir.


La ligne "De Lattre" des postes Français au Tonkin pour barrer la route aux Chinois. (Photo DR)

Ayant assuré la construction d’une ligne de défense, De Lattre commença à chasser le Viet Minh du Delta du Mékong, mais malade, il dût repartir pour la France et devait défendre son projet d’envoyer des renforts en Indochine, mais suite à la mort de son fils au combat, il vit sa santé se dégrader rapidement et mourut en janvier 1952.

Son successeur, le Général Salan, poursuivit l’offensive, concluante au début mais qui s’épuisa d’elle-même et dût être arrêtée sans résulta décisif.

En 1952, les Viet Minh lancèrent des attaques contre les fortins de la ligne De Lattre et tout en continuant les coups de main se retirèrent pour préparer des opérations sur une plus grande échelle.



Le Général SALAN en visite sur le front à Hanoi (Photo DR)

De son côté le Général Salan, prit l’initiative d’une série d’offensives, mais le corps expéditionnaire devait se replier faute de moyens pour porter un coup décisif.
Le Général Navarre rapporta au gouvernement Français qu’il n’y avait pas de possibilité de victoire militaire mais promit une grande offensive avec l’opération « castor » qui consistait à occuper l’ancienne piste d’aviation japonaise dans la vallée de Muong Than proche du village de Dien Bien Phu, opération qui avait pour but de négocier à Genève la fin de la guerre en position de force.



Opération "CASTOR". Les paras saute sur la cuvette de Dien Bien Phu en vue d'y installer un camp retranché pour couper la route d'approvisionnement du Vietminh. (Photo DR)


A la une de Paris Match, la célèbre infirmière volante de Dien Bien Phu, Geneviève de GALARD. (Photo DR)


Mais le Général GIAP engage toutes ses forces (100 000 Hommes) et après une défense héroïque et le baroud d’honneur des derniers volontaires, la place cède au bout de 57 jours, le 7 MAI 1954 À 17 H pour le camp principal et le lendemain pour le poste de la piste de secours, "Isabelle".

Dès lors le gouvernement dirigé par Pierre Mendès France promit de conclure les accords de Genève au plus tard au mois de juillet 1954 ce qui advint le 22 juillet 1954.

Ainsi prit fin cette guerre qui dura 8 ans et qui précéda la Guerre d’Algérie qui dura elle aussi 8 ans !


Les blessés pendant Dien Bien Phu (Photo DR)

Pertes Françaises du corps Expéditionnaire Français : 
40 000 tués (dont 10 068 Légionnaires),
70 000 blessés,
9 000 disparus.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire