jeudi 23 octobre 2014

QUAND LA CONSTRUCTION D'UNE ZONE D'ACTIVITES MENE A LA GRANDE GUERRE...

Réalisées en amont de la construction d’une zone d’activités par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Reims-Epernay, des recherches mises en œuvre pour l’étude de vestiges de l’âge du Fer et de la période gallo-romaine ont conduit à la découverte d’un camp de soldats allemands à l'arrière du front. Si à ce jour peu de camps de seconde ligne ont été fouillés, ils révèlent pourtant un quotidien différent de celui des premières lignes.




Une découverte peut en cacher une autre. C'est ce que nous enseigne une fouille actuellement menée par une équipe d’archéologues de l’Inrap sur 4,5 hectares, près de Reims. Prescrites par la Drac de Champagne-Ardenne en amont de la construction d’une zone d’activités par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Reims-Epernay, les recherches de ces derniers, initialement mises en oeuvre pour l’étude de vestiges de l’âge du Fer et de la période gallo-romaine, ont également conduit à la découverte de vestiges de la Première Guerre mondiale. A savoir, un camp de soldats allemands à l'arrière du front.
S’ils documentent un quotidien différent de celui des premières lignes, rares sont les camps de seconde ligne à avoir été fouillés à ce jour.

Un territoire occupé par les Allemands

Ce camp est implanté sur un territoire occupé par les Allemands durant toute la guerre, à proximité d’un ancien noeud ferroviaire qui alimentait le front en vivres et en armes. Sur le front, chaque compagnie avait la garde d’une portion de tranchée. Elles en étaient relevées environ toutes les trois semaines, les soldats se reposant alors dans un camp à l’image de celui d’Isles-sur-Suippe, avant de remonter au front. Parmi elles, la huitième compagnie de pionniers réservistes est mentionnée sur une plaque de four en fonte.

Dans ces camps de seconde ligne, était assurée l’activité militaire habituelle caractérisée par la formation des recrues, les entraînements physiques et militaires, les corvées de ravitaillement, de terrassement et de fortification des lignes arrières.

Des trouvailles témoins de «l’artisanat de tranchées»

Bouteilles de vin, d’eau gazeuse, flacons pharmaceutiques, fioles en verre, boites de conserves, assiettes bavaroises et vaisselle française... sur le terrain, les archéologues exhument un riche mobilier révélant le quotidien des soldats. En outre, de nombreux ossements animaux, portant des traces de découpe, reflètent l’alimentation des soldats. La quinzaine de fosses fouillées livre également des restes d’équipements militaires tels que des filtres de masques à gaz, des pointes de casque ou encore des semelles mais aussi quantité d’objets liés à l’hygiène. En effet, en seconde ligne, les soldats avaient le temps et les moyens de s’y consacrer.
Parmi les découvertes plus étonnantes, figurent notamment un cendrier réalisé dans une douille d’obus, témoin de « l’artisanat de tranchées ». Enfin, l’une des fosses contient un mobilier insolite, sous un cheval, un crâne d’ours et ses griffes taxidermisés, probable trophée de chasse, une statuette de dogue allemand, de la vaisselle fine… Cet ensemble appartenait peut-être à un officier.
Statue d'un dogue Allemand  (c) INRAP

Quatre baraquements découverts

La fouille a par ailleurs révélé la présence de quatre cabanes de 13 m de long regroupées dans une portion du site. L'étude de la première d’entre elles, dévoilant un plancher et un escalier en bois, conduit les archéologues à penser qu'il pourrait s’agir de cabanes de soldats, pouvant accueillir 24 hommes environ ou de soutes à munitions. En effet, quelques cartouches françaises de première génération et datées de 1916 ont été retrouvées dans ce bâtiment. Ces munitions récupérées servaient à défendre les secondes lignes, l’usage des armes récentes les plus performantes étant réservées au front.

(source INRAP)
 


jeudi 19 juin 2014

74e ANNIVERSAIRE DE L'APPEL DU 18 JUIN 1940




L'Appel du 18 juin 1940 est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC. 

Ce discours, très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain, est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française dont il demeure le symbole.




De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 avec l'intention de négocier avec les alliés britanniques la poursuite de la guerre, après avoir exposé son plan à Paul Reynaud. 

Il rencontre le Premier ministre britannique Winston Churchill dans l'après-midi. De Gaulle expose son projet de maintenir la France dans le combat même en cas de capitulation du gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de pouvoir s'exprimer à la radio dès que la nouvelle de la capitulation tombera. Winston Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC. 


Dans la soirée du 17, l'écho du discours de maréchal Pétain, nouveau chef du gouvernement français, parvient à Londres. Ce dernier annonce son intention de demander à l'ennemi la signature d'un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent dès lors que le second s'exprimera dès le lendemain sur les ondes. 

De Gaulle lit son discours sur les antennes de la BBC à 18 heures locales le 18 juin. C'est un appel à la poursuite du combat aux côtés des alliés britanniques. Pour le général de Gaulle, la bataille de France, qui vient certes d'être gagnée par les Allemands, ne signifie pas la fin de la guerre. Car « cette guerre est une guerre mondiale » et la France pourra s'appuyer sur la force industrielle de ses alliés et notamment celle des États-Unis. S'adressant aux soldats français, ce message d'espoir se termine par un appel à la Résistance, faisant entrer le terme dans le vocabulaire politique du XXe siècle. 

Cet appel – dont il n'existe pas d'enregistrement – est très souvent confondu avec l'affiche « À tous les Français » qui fut placardée sur les murs du Royaume-Uni, début août 1940. 

L'Appel du 18 Juin marque le début de la France libre qui, formée uniquement de volontaires (au début très peu nombreux), poursuit le combat sur terre, sur mer et dans les airs auprès des Britanniques et représente, face au régime de Vichy, la France qui se bat. 

lundi 16 juin 2014

LE JOUR J ET LA BATAILLE DE NORMANDIE DEJA 70 ANS





La bataille de Normandie est l'une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre militaire européen. 
Elle se déroule entre juin et août 1944 en Normandie, et permet aux Alliés d’ouvrir un nouveau front en Europe de l'Ouest, face aux troupes du Troisième Reich. Elle débute le 6 juin 1944 — appelé Jour J — par le débarquement (codé opération Neptune) et le parachutage des premières troupes alliées sur et aux abords des plages de l'ouest du Calvados et de l'est du Cotentin pour finir entre le 19 (premières unités alliées traversant la Seine) et le 21 août, ouvrant la voie à la Libération de Paris le 25 août. 

Son effet est renforcé par l’opération Bagration lancée le 22 juin par Staline et par le débarquement de Provence le 15 août. Certains historiens considèrent que la bataille de Normandie s'achève le 12 septembre avec la libération du Havre.
Quelque 70 ans après, cette bataille reste la plus grande opération logistique de débarquement, trois millions de soldats principalement américains, britanniques, canadiens, australiens, néo-zélandais mais aussi d'autres forces alliées (Forces françaises libres, Armée polonaise de l'Ouest, belges,tchécoslovaques, néerlandaises et norvégiennes) traversant la Manche pour débarquer en Normandie dont plus de 150 000 le jour J.

Dès le 1er juin 2014 de nombreux documentaires et cérémonies en direct ou en replay à suivre sur toutes les chaines... pour ceux qui ne pourront se rendre sur place.

Pour en savoir plus voir le site de nos amis de HISTOIRE POUR TOUS


jeudi 27 mars 2014

TV - FRANCE 2 - APOCALYPSE, LA PREMIERE GUERRE MONDIALE


FRANCE 2 dans l'esprit de la série "APOCALYSPE" nous propose une série documentaire sur la Première Guerre mondiale en 4 parties le 18 et le 25 mars 2014, réalisés par Isabelle Clarke et Daniel Costelle.

Chaque épisode durera 52 minutes, et une fois de plus, Mathieu Kassovitz nous narrera l'Histoire avec des images en couleur. Et cela démarrera avec l'hisoire de George Price, soldat canadien, l'un des derniers tués de cette guerre qui fit 10 millions de morts chez les militaires, 9 millions chez les civils et 21 millions de blessés. La série documentaire, inédite, a été réalisée avec plus de 500 heures d'archives

PREMIERE PARTIE : RAGE 25/03/14 à 21h35


11 novembre 1918. 11h du matin. Soudain, c’est le silence. Le soldat canadien George Price, vient de tomber, l’un des derniers tués d’un immense carnage qui a fait près de 10 millions de morts chez les militaires, 9 millions chez les civils et 21 millions de blessé


SECONDE PARTIE : RAGE 25/03/14 à 21h35

27 août 1933. Prusse orientale. Hitler et Goering, anciens combattants de 14/18, rendent hommage au Maréchal von Hindenburg, dans le cadre démesuré du monument à la bataille de Tannenberg. Hitler dit : « Tannenberg est un symbole. C’est là, en 1914, que s’est joué le destin de l’Allemagne. » Pour Hindenburg, cette bataille a été, vingt ans plus tôt, le moment le plus important de son existence et de la 1ère Guerre mondiale. Alors que les Russes avancent en territoire prussien, provoquant l’exode massif de populations allemandes qui fuient la zone des combats. Hindenburg les arrête à Tannenberg.

TROISEME PARTIE : ENFER à 20H45


Septembre 1915. Des millions d'hommes sont pris dans le piège d'une guerre immense. Des tranchées de France aux montagnes italiennes ou des Balkans, jusqu'aux portes de l'Orient, l'Europe entière s'est enflammée. Nouvelles armes, nouvelles défenses, la guerre est désormais industrielle et chimique. Les combats atteignent une violence jusque-là inconnue. L'artillerie pilonne. Les attaques se font au gaz, aux lance-flammes, aux Schrapnels, mélange de poudre et de billes de plomb qui fracassent les visages et les corps. Les assauts sont terrifiants, suicidaires. Des orages d'acier brisent les tympans et rendent fous les soldats. Les blessures sont affreuses, les conditions de vie et d'hygiène dans les zones de combat sont catastrophiques, les épidémies font des ravages.

QUATRIEME PARTIE : RAGE 25/03/14 à 21h35



Les soldats sont au bord du gouffre et veulent rentrer dans leurs foyers, où leurs proches souffrent également, tiraillés par la faim et les maladies. A l'arrière, la colère gronde. Les révoltes commencent. L'agitation sociale se fait sentir en Allemagne, tandis que l'Empire austro-hongrois vacille.


CINQUIEME PARTIE : RAGE 25/03/14 à 21h35



En octobre 1917, à Caporetto, les Italiens s’engagent dans une bataille sanglante qui les oppose aux Austro-Hongrois et aux Allemands. C’est une défaite cuisante pour les Italiens.
Au même moment, en Russie, Lénine, à la tête des bolcheviks, déclenche la Révolution d’octobre. Les nouveaux maîtres communistes de la Russie signent une paix séparée avec les Forces centrales à Brest-Litovsk en mars 1918.
Les Allemands vont alors pouvoir concentrer leurs troupes sur le front occidental. Ils réunissent leurs hommes et se mettent en marche vers la France. Les Parisiens apeurés fuient la capitale. Mais les renforts américains sont sur le pied de guerre, les « Sammies », en juillet 1918, sont désormais 1.300.000 sur le sol européen.

L'avis d'AMP : Une série documentaire de qualité fidèle à la franchise documentaire "APOCALYPSE".
Des documents d'époques pour la majorité inédits et remis au goût du jour grâce à la colorisation.
A voir pour se documenter sur la GRANDE GUERRE.



FRANCE 2 - Diffusion le 18/03/14,  le 25/03/2014 et le 1/04/14en deux parties à 20H45 et 21h 35 et en replay sur PLUZZ.


TV - DOCUMENTAIRE - "L'EMBUSCADE", RETOUR A UZBEEN




Le 18 août 2008 en Afghanistan, une section de parachutistes du 8e RPIMA tombe dans une embuscade tendue par des combattants talibans dans la vallée d'Uzbeen. 
Le bilan est terrible : 10 morts et 21 blessés. 
Jamais autant de soldats français n'avaient été tués au combat depuis la guerre d'Algérie. 
L'embuscade d'Uzbin devient le symbole d'une sale guerre qui menace de devenir un bourbier. 
Elle traumatise la hiérarchie militaire, la classe politique et la société française qui refuse de payer le prix du sang. 
Les familles des victimes déposent plainte contre l'armée et, pour la première fois, la justice civile obtient un droit de regard sur la conduite de la guerre. 
Cinq ans après, que sont devenus les survivants d'Uzbeen ?


Ce documentaire réalisé par Jérôme Fritel et diffusé sur FRANCE 2 ce soir à 22h35 revient sur la tragédie que vécurent les hommes du 8eRPIMA et leurs famille, mais également le choc de la majorité des Français qui découvraient cet été là la dure réalité de la guerre d'Afghanistan.


L'avis de AMP : Ce documentaire très bien réalisé, met en avant le courage de ces soldats qui n'en sont pas moins des hommes. Loin du cliché d'un reportage engagé et orienté de PARIS MATCH ou de CANAL +, nous assistons à un témoignage sans concession de la part d'ancien combattants d'Uzbeen, de membres des familles des disparus, de politiques de l'époque et surtout de hauts commandant militaires. On peut quand même regretter l'interdiction de témoigner des vétérans de UZBEEN qui sont encore engagés. Mais le devoir de réserve porte bien son nom...

FRANCE 2 - Diffusion le 25/03/2014 - 22h35  
60' - Interdit aux moins de 10 ans


et en replay sur PLUZZ et sur



jeudi 2 janvier 2014

UNE HEUREUSE ANNEE 2014

L'équipe du Blog vous souhaite une HEUREUSE NOUVELLE ANNEE 2014.

Cette année sera forte en émotion puisque nous débuterons les commémorations du centenaire de la GRANDE GUERRE.