Cette activité artisanale populaire s’est surtout développée lors de la Première Guerre mondiale.
Certains soldats, contraints à l’inaction et à immobilité de la guerre de tranchées, sont dans la vie civile des artisans très qualifiés (orfèvres, graveurs, dinandiers, mécaniciens de précision… ou des paysans faisant preuve d’une grande habileté manuelle dans la fabrication d’objets d’art populaires.
Ils réalisent de nombreux objets de la vie courante (briquets, couteaux, bagues, coupe-papier, boîtes à bijoux,…) ou décoratifs (broderies, figurines, maquettes,…), à partir de matières premières trouvées sur le champ de bataille : laiton et cuivre, plomb et acier des munitions (Etui et balles de cartouches, douilles d’obus et têtes d’obus), l’équipement personnel (gamelles, boutons, …) pour l’aluminium fondu servant pour les bijoux, et enfin : le cuir, le tissu, la paille, les végétaux.
Le bois, très facile à trouver et ne nécessitant qu’un
outillage rudimentaire, est le matériau de prédilection.
Il permet la création de plumiers, de tabatières, de jouets,
de cadres à photos et de cannes qui aident au déplacement dans les tranchées.
Une partie de ces objets est souvent réalisée par des
soldats blessés ou mutilés, à l’arrière des lignes de combat, dans des ateliers
aménagés par l’autorité militaire.
Des écoles de rééducation et des associations sont créées et
certifient l’origine de ces objets, car un marché parallèle se développe.
Il est de bon ton de posséder, entre autre, un briquet de
soldat que l’on peut se procurer dans le commerce et dans certains catalogues
de vente.
Le « briquet de poilu » ou « de tranchée »
est l’une des premières réalisations des soldats sur le front.
Les allumettes, peu discrètes et moins fiables furent vite
remplacées par le briquet à essence.
On l’exhibe comme un trophée sur lequel est inscrit le lieu
d’un combat ou une date symbolique, une caricature de l’ennemi ou le portrait
de sa bien-aimée restée au foyer.
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