La Marseillaise, qui était à l'origine un chant de guerre
révolutionnaire et un hymne à la liberté, est devenue l'hymne national de la
République française en 1795. Cet hymne, dont les couplets ont été plusieurs
fois modifiés au cours de son histoire, accompagne aujourd'hui la plupart des
manifestations officielles et des événements sportifs.
La Marseillaise a été écrite par Rouget de Lisle à
Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, à la suite de la
déclaration de guerre du roi à l'empereur d'Autriche.
Elle était à l’origine baptisée "Chant de guerre pour l'armée du
Rhin".
C’est le Baron de Dietrich alors maire de Strasbourg qui a demandé à Rouget de
Lisle, officier français en poste dans la ville, d'écrire un chant de guerre.
Le célèbre chant aurait été écrit chez Rouget de Lisle, rue de la Mésange.
Un tableau exposé au musée des Beaux arts de Strasbourg représente l’auteur
présentant ce chant au Baron de Dietrich.
Le futur hymne français a été chanté publiquement pour la Première fois
sur la Place Broglie, devant l'Hôtel de ville de Strasbourg.
Le 14 juillet 1915, les cendres de son auteur Rouget de Lisle ont été
transférées aux Invalides.
Ce chant a été rebaptisé La Marseillaise car il a
été repris par les soldats républicains de Marseille lors de l'insurrection des
Tuileries en août 1792.
Ce bataillon, parti de la rue du Tapis-Vert à Marseille, gagna Paris à pieds en
chantant cet hymne, dont on pense souvent à tort qu’il a été écrit à Marseille.
Ce chant rencontre alors un tel succès qu'il est déclaré chant national le
14 juillet 1795.
Interdite sous l'Empire et la Restauration, la Marseillaise
a été remise à l'honneur lors de la Révolution de 1830.
Elle redevient l’hymne national français sous la IIIème République, en 1879 et
une Première "version officielle" est adoptée par le
ministère de la guerre en 1887.
Son statut d'hymne national a été confirmé dans les constitutions de 1946
et de 1958 (article 2).
Un temps délaissé, ce chant revient actuellement en force en tant que symbole
républicain, au même titre que le drapeau national.
Depuis la loi du 23 avril 2005, l’apprentissage de la Marseillaise est
obligatoire à l'école primaire.
Dès l’origine, la Marseillaise a été mise en musique sous
diverses formes, avec ou sans chant.
La version jouée aujourd'hui lors des cérémonies officielles est une adaptation
de la version de 1887.
Cet arrangement officiel de l'hymne national a été réalisé par Pierre
Dupont, chef de la musique de la garde républicaine, à la demande du Président
Valéry Giscard d'Estaing.
Contrairement à certaines polémiques sur la violence sanglante
ou la xénophobie des paroles de ce bel hymne à la liberté, le « sang impur
qui abreuve les sillons » est celui des ennemis de la liberté, qu'ils
soient Français ou étrangers.
Dire que la Marseillaise est xénophobe, c'est un
détournement de sens, c'est ignorer son histoire, et sa place dans le
patrimoine français et étranger.
Il ne faut pas oublier que la Marseillaise est un chant de
liberté et de libération, par lequel la France et d'autres pays se sont
libérés.
La Marseillaise a été interdite par les régimes
monarchiques, sous l'Empire et sous l'occupation allemande justement parce
qu'elle était un chant de liberté.
Le chant a été utilisé par Mao, les enfants chinois
l'apprenaient à l'école en mandarin.
En avril 1931, elle est chantée lors de la cérémonie de
proclamation de la Seconde République espagnole.
L'air de la Marseillaise est adopté dans les années 1930 par
les socialistes chiliens.
Au Pérou, l'hymne de l'Alliance populaire révolutionnaire
américaine (APRA), est la "Marsellesa Aprista",
une Marseillaise avec des paroles en espagnol.
Plusieurs dictateurs sud-américains ont aussi été chassés au
son de la Marseillaise.
Il y a suffisamment d'exemples dans l'histoire qui nous
prouvent que la Marseillaise n'est pas hostile aux étrangers !
Par ailleurs, le célèbre chant a été adapté par des musiciens de variété ou de
jazz et a eu de nombreux interprètes.
Elle a même été reprise par les Beatles dans l’introduction de leur
titre All You Need Is love.