En faisant des travaux chez eux,
un couple a trouvé des armes et des munitions qui, pensent-ils, ont appartenu à
un résistant de la Seconde Guerre mondiale.
Au mois de juillet 2017, un couple qui réside
à quelques kilomètres de Quarré-les-Tombes fait faire des travaux dans leur habitation,
qui impliquent de changer la charpente.
En effectuant ces travaux, des ouvriers
tombent sur une cache, sous des ardoises, à l'intérieur de laquelle se trouvent
plusieurs armes : trois pistolets mitrailleurs anglais Sten, trois pistolets,
"une bonne quinzaine" de grenades, et "plus de mille"
munitions, explique la femme du couple qui a entrepris ces travaux et qui
souhaite conserver l'anonymat, de crainte que des personnes viennent importuner
la maisonnée, du fait de cette découverte.
Deux des Sten sont gravés, un au nom de « Pepette » et
un autre au nom « d'Alice ».
Pour l'habitante, il n'y a pas de doute : ces armes ont
appartenu à un résistant de la Seconde Guerre mondiale, dont elle n'a pas
souhaité dévoiler le nom. Cette conviction est partagée par une
responsable du musée de la Résistance en Morvan. Le couple a décidé de faire
don de cette trouvaille à ce musée situé à Saint-Brisson
(Nièvre). "Ce qui nous importait", dit-elle, c'était "de
faire honneur à la mémoire du résistant qui a vécu là".
"On sait que c'était chez un ancien résistant",
assure Aurore Callewaert, responsable du musée de la Résistance en Morvan.
Ce dernier devrait, espère-t-elle, exposer ces armes au printemps 2018,
une fois l'arsenal démilitarisé.
L'opération de démilitarisation, qui a pour objectif de rendre l'arsenal
inutilisable, est à la charge du musée, explique Aurore Callewaert.
L'établissement a créé une cagnotte participative en ligne pour financer la
démilitarisation et les coûts pour rendre possible l'exposition du matériel
trouvé. Près de 1.000 euros avaient été récoltés mercredi après-midi.
"Là quand même, on est plongé dans l'histoire", lance
Aurore Callewaert, se remémorant la journée au cours de laquelle cette
découverte a été faite.
Légende : Les
premiers volontaires du maquis Vauban, 4 février 1944. De gauche à droite :
Lucien Charlot “Popaul”, Armand Simonnot “Théo”, André Roguier “Max”, René Macé
“François” (c) musée de la Résistance en
Morvan
D'après la responsable du
musée de la résistance en Morvan, le résistant qui habitait le logement où les
armes et les munitions ont été retrouvées faisait partie du maquis Vauban.
"C'était un maquis qui venait de Côte-d'Or" et qui s'est réfugié
dans le Morvan entre décembre 1943 et février 1944. Initialement composé
de douze personnes, le maquis Vauban finit par regrouper environ six-cent
personnes, affirme la responsable du musée.